Quand deux géants tombent le même soir, même sans être éliminés, le football européen retient son souffle.
Le FC Barcelone et le Paris Saint-Germain, pressentis favoris pour dominer l’Europe, ont chacun connu la défaite lors des quarts de finale retour de la Ligue des champions. Mais si le tableau affiche “qualification”, les sensations, elles, racontent une toute autre histoire : celle de deux colosses fragiles, en sursis.
Le Barça avait balayé Dortmund 4-0 à l’aller. Retour en Allemagne, et tout s’effondre. Battus 3-1 au Signal Iduna Park, les hommes de Flick ont montré un visage méconnaissable : fébriles, désorganisés, et surtout suffisants. “On n’a pas été à la hauteur”, a reconnu Jules Koundé. Une qualification ? Oui. Mais au goût amer. Car derrière le score global favorable, c’est l’identité de jeu et la solidité défensive du club qui posent question. Barcelone s’est qualifié, mais a perdu beaucoup de certitudes.
Quant au Paris Saint-Germain, il a laissé Aston Villa prendre le dessus (3-2) lors du match retour. Une défaite sans conséquence grâce au 3-1 acquis à l’aller, mais une prestation qui interroge. Là où l’on attendait de la maîtrise, Paris a offert du désordre. Une défense en passoire, un milieu fantomatique, et un Démbélé moins tranchant. Malgré la qualification, ce PSG-là ne fait pas peur. Il inquiète.
Chute : des demi-finalistes à l’allure d’éliminés ?
Oui, Barcelone et Paris sont encore en course. Mais à quel prix ? Leur fragilité éclatante pourrait bien être prémonitoire. Dans cette Ligue des champions plus impitoyable que jamais, ces défaites ressemblent moins à des accidents qu’à des signaux d’alerte. Et si ces quarts de finale retour n’étaient pas des faux-pas… mais des annonces ? Car à ce rythme, la chute finale pourrait ne pas leur laisser de seconde chance.
